C’est le 24 octobre 1974 que, vers minuit que j’ouvre ma gueule à la vie en hurlant de joie.
Je grandis dans une famille apparemment normale quand, à l’âge de 5 ans, mon père, un saint immédiatement épuisé par les caprices de ma mère, décide que c’est le moment de changer d’air. La mamma est toujours la mamma, disent-ils, mais suivre la mienne était un vrai labeur.
Je pratique avec suffisance : primaire, collège et même le lycée scientifique, pendant ce temps je trébuche sur les terrains de basket plus comme un chimpanzé que comme un jaguar.
À l’âge de vingt et un ans, j’abandonne mes ambitions sportives et je pars pour Londres en bus avec quelques sous dans ma poche, je rentrerai corrompu par le silence de mon père et le besoin de la mer.

© Dino Morri
© Dino Morri

Les années s’écoulent entre un travail à l’autre, des femmes immédiatement oubliées et d’autres indélébiles à mon cœur, des gueules de bois et la danse. Pendant ce temps, l’écriture est mon défouloir, et je dessine, je trouve du travail en tant que collaborateur d’école, et en un rien de temps, vingt ans sont passés.
La photo n’était même pas une option avant 2017, quand accompagnant un ami dans les rues je redécouvre les odeurs de la vie.

La photographie me permet de sortir à l’air libre, de m’asseoir sur un banc, de marcher, prendre un train, de voyager. Le contact avec la rue est immédiat et réel, tes pieds la foulent et en sentent ses odeurs. Je suis au milieu de la rue et tout ce qui s’y passe est autour de moi. Ce que je préfère est l’interaction, le contact me plaît, qu’il soit de dédain, de rage ou de joie, cela me plaît.*
*(retranscription partielle de la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=q3BosgLWzqw)

Toujours passionné d’art figuratif, je commence à photographier comme par jeu, errant dans les rues d’Émilie-Romagne et d’Indonésie, tombant amoureux des gens dans la simplicité d’un regard, d’une grimace, d’un sourire, de la vie quotidienne, jusqu’à ce qu’un éditeur piémontais se décide en avril 2018 à publier un livre de photographies intitulé PEOPLE et le présente à la Foire internationale du livre de Turin.

People donne de l’espace à la créativité et aux émotions. Il voit la beauté sur chaque photo, ne fait aucune distinction et met tout le monde au même niveau.

” Ces images, parfois poétiques, mais jamais sans dureté, et souvent violentes, mais jamais sans être enveloppées d’humanité, parlent de nous.
Une œuvre, pour être définie comme artistique, doit nous montrer, nous révéler et révéler une partie cachée. Ce doit être un aperçu du réalisme construit au cours des années de notre vie pour vraiment nous montrer ce que nous sommes. Et dans ces images et dans ces mots, il est difficile de se voir, mais il est possible de se retrouver. “

Dino Morri, auteur du livre photographique PEOPLE
https://www.instagram.com/dinomorri/

édité par JONA EDITORE
https://www.jonaeditore.it/acquista-ebook/cartaceo/people-1-detail.html

A publié sur Note Fotografiche en février, magazine on-line géré par Giorgio Tani, quelques photographies prises dans le Sud Est de l’Asie.
https://www.facebook.com/groups/445916888805412/

Tandis que pour Progressive Street, magazine on-line et papier administré par Batsceba Hardy, aussi dans l’édition de février un article dédié aux enfants de Phnom Penh et Siem Reap illustré par une dizaine d’images.
https://www.progressive-street.com/progressivezine

Le 18 avril, il inaugure sa première exposition personnelle dédiée aux routes du Cambodge.