Une sortie rétro où il est bon de prendre son temps. C’est par un samedi brumeux et pluvieux que nous nous sommes rencontrés à Lutry pour y pratiquer notre art. Mais cette fois, nous avons fait un grand bon dans le passé, puisque c’est aux molettes d’appareils photos argentique TLR que nous nous sommes agrippés !

Photo : Paulo Lourenço

Un premier petit briefing autour d’un café sur ces Yashica-D. Chargement du film 120, où viser, comment cadrer au format carré 6×6, faire la mise au point et mesurer la lumière. Rien de bien sorcier, juste qu’aucun automatisme n’est présent ! Et c’est parti pour douze poses, les capacités d’une telle pellicule sur un moyen-format. Malgré la pluie et les nombreux grains qui s’abattent sur nous, l’ambiance et bonne et les paysages photogéniques.

Photo : Luc Dufey, Tmax 400 sur un Pentax 67
Photo : Luc Dufey, Tmax 400 sur un Pentax 67

A midi, nous mangeons un petit morceau à Essertes avant de se rendre, non pas dans le laboratoire, il n’est pas encore opérationnel, mais dans une petite chambre à lessive où nous arrivons faire le noir. Enfin presque, car le propriétaire des lieux développe au milieu de la nuit et malgré l’extinction des feux et la noirceur ressentie par les participants, il n’avait pas pensé à la lumière du jour qui arrivait difficilement, mais arrivait quand même à se glisser sous la porte…. Bref, on a un peu voilé les négatif ! Mea culpa.

Photo : Luc Dufey

Mais quels rires quand nous nous sommes retrouvés agglutinés, dans la nuit, à devoir enrouler les pellicules sur les spires. Tous les sens sont bouleversés et c’est là que nous constatons que la vue en est un d’essentiel ! Après les différents bains en cuve de révélateur, bain d’arrêt et fixateur, c’est le moment du grand lavage à l’eau avant de découvrir en négatif nos images du jour !

Photo : Christelle Claret Magnin

Tout le monde à quelque chose sur sa péloche et il y a un truc un peu magique. C’est ça la joie de l’argentique !